Les lois universelles de la circulation... dakaroise !

Publié le par Amel et Sebastien


Les lois universelles de la circulation


A Dakar, c'est la loi du plus fort et de la débrouille, dans la circulation automobile, comme dans la vie. Pas de règles de priorité, ni de code de la route à respecter. Quand les agents de circulation ne font pas la police aux carrefours, une règle très simple s'applique : c'est le plus gros qui passe ! Ainsi les gros camions seront toujours prioritaires, sur les cars rapides, qui eux-même peuvent se permettre de passer avant les gros 4x4, puis les petits 4x4, grosses berlines, petites citadines et enfin mobylettes (qui n'arrivent pas toujours à se frayer un chemin). Les bicyclettes n'existent pas et celui qui a intérêt à se dépêcher de traverser s'il ne veut pas se faire couper en deux : c'est le piéton, même sur un passage clouté !



Voitures sur les trottoirs et piétons sur la chaussée

Ca, c'est valable pour les axes passants. Dans les autres rues, c'est-à-dire toutes les autres, qui sont souvent encombrées par des bouchons, c'est un tout autre spectacle... Un requiem de klaxons se joue chaque jours dans les rues. Comme les trottoirs sont toujours occupés (par des barrières pour les immeubles en construction, par des boutiques qui s'installent dans la rues, par des gens assis sur des bancs en train de prendre leur déjeuner, par des plots métalliques empêchant les voitures de se garer, et la plupart du temps, par des voitures qui sont garées sur le trottoir !) et bien ce sont les piétons qui réinvestissent la chaussée. Pour ne pas qu'ils se fassent écraser, les voitures klaxonnent donc à leur passage si elles sentent un danger, et les taxis klaxonnent  eux systématiquement, surtout s'ils pensent que c'est un client potentiel !



4x4 et bana-bana

Mais les bouchons endémiques de Dakar n'ont pas que des mauvais côtés. Grâce à eux, c'est tout un secteur de l'économie qui s'est développé avec les bana-bana. Besoin d'unités pour charger sont téléphone portable, de parfum chanel de contrefaçon, de t-shirt, de pantalons, de cintres, de tupperware...? Les bana-bana arpentent les rues inlassablement à la recherche de la satisfaction de leurs clients, bloqués dans les bouchons. Le chômage est en ville tellement important, que tous les petits boulots sont possibles et bons à tenter pour gagner de quoi vivre.



Publié dans Vie locale

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