L'hivernage est là !

Publié le par Amel et Sebastien


L'orage approche...

Pour ceux qui espèrent sous la tente du camping que la pluie cesse, nous sommes avec vous : en effet, le mois d'août sera pourri... Sauf qu'au Sénégal, c'est normal ! En effet, depuis quelques semaines, nous entrons doucement dans l'hivernage. Hivernage ne veut pas dire froid hivernal, mais plutôt mousson ou saison des pluies.
L'Harmattan (vent sec venant du Sahara) et la Mousson (vent humide venant du Golfe de Guinée au Sud) se livrent une bataille sur le front inter-tropical où est situé le Sénégal. C'est ce qui rythme les saisons sèches et humides.


Il s'abat sur la ville !

La première pluie est toujours saluée après plusieurs mois sans eau. Elle est arrivée à Dakar en juin, en début de soirée. Le temps change en quelques minutes, une grande bourrasque de vent, et le ciel qui se crève pour libérer ses eaux. Cela s'est reproduit environ une fois par semaine. Mais depuis quelques jours, nous avons de la pluie plus fréquemment.
Cela va s'amplifier jusqu'en septembre, et la température continuera de monter. Il parait que fin septembre est une période difficile à passer (taux d'humidité incroyable, forte chaleur). C'est aussi pendant l'hivernage que les gens tombent malades (diarrhées, grippes, fièvres diverses, et palu également car les moustiques se reproduisent dans les flaques et les marigots). Beaucoup de vieux "passent".




"Vite, on rentre ! Tant pis pour le gingembre !"

Ce samedi en fin d'après-midi, nous étions au marché de Tilène, dans le quartier populaire de Médina quand la masse sombre est arrivée en fin d'après midi ; les commerçants ont vite commencé à rentrer les sacs de riz stockés sur les trottoirs et à couvrir les étals de grandes bâches plastiques. La pluie est arrivée mais nous étions déjà au sec à la maison. Ouf pour cette fois.
Les quartiers très populaires de Dakar ne sont pas assainis au niveau pluvial et les inondations sont épouvantables à vivre  : maisons et cours inondées, rues bloquées, trafic impossible, insalubrité totale. Quelques motopompes sont bien distribuées parcimonieusement par le gouvernement aux comités de quartier, mais rien de durable pour régler la question, qui doit certainement être complexe. Urbanisation incontrôlée, carence de planification et de gestion de l'espace, occupation de bas fonds inondables par ruisselement ou remontées de nappe, un peu tout à la fois...
                                                 

Publié dans Vie locale

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